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Traverses transdisciplinaires

Blog du site www.caravancafe-des-arts.com. Caravancafé est soutenu en particulier par Basarab Nicolescu, Physicien Théoricien, Président du Centre International de Recherches et Etudes Transdisciplinaires . Le Projet "circulations" est parrainé par Sayed Raza, peintre indien - Ce projet transculturel : art actuel - science - est emblématique du site - De nombreux acteurs culturels, artistes et chercheurs soutiennent aussi ce projet.
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lundi 17 novembre 2014

souad mani, artiste

 








Dans le cadre du projet "tissages/circulations" organisé par caravan







A travers mes recherches plastiques, je scrute les différentes modalités du réel. Je m'intéresse actuellement aux potentialités des réseaux sociaux, du web, aux interfaces mobiles et au travail collaboratif. Mon travail est multidisciplinaire, il touche la photo, l'installation, la vidéo, le web, le land art, … Via mon projet "Elle M'aime" je noue des relations avec de multiples personnes de profils différents à travers le monde et à l'aide de diverses interfaces de communication pour voir dans quelle mesure je peux provoquer des relations fécondes.

"Elle M'aime" - projet plastique relationnel - s'engage dans un processus de pollinisation. "Elle M'aime", reflète le rôle d'un grain de pollen fixé sur les territoires de mes collaborateurs. Il se fertilise et entraine des TRAJETS avec certains et périt en route avec d'autres. Ce projet s'ouvre sur l'univers dans le temps et l'espace. Les voyages effectués laissent des traces sur des cartes géo-localisables et sur des différents réseaux. « Elle M’aime » produit des œuvres sur de multiples « territoires ».



"Elle M'aime"

 En savoir plus sur ce projet sur le site de souad mani





Entre elle(s)


 Entre elle(s)…#tunisiennes

Une présence occasionnelle…Que faire ? Qui est ce ?

Une différence

Un échange salutaire

Une controverse

Un abandon de statuts

Une impasse

Un entêtement

Un regard, des regards

Une phrase « …et mes yeux !» …Elle

Une redite

Une résonance

Un événement

Un appel

Un tête à tête

Un silence…

Une réticence

Une confrontation

Une question, deux, trois, quatre,…Elle

Une absence
lire la suite sur son site







Temps augmenté. Installation interactive 


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Rencontre/tissages - collaboration entre souad mani, plasticienne et carol shapiro


 
dans le cadre de l'expo CIRCUMAMBULATION
Avec le Groupe Talan Evénement organisé par la Galerie AGorgi
 


"Souvenirs du présent" from souad mani on Vimeo.
" Souad, je te parle directement, parce que ces mots retournent vers, retrouvent ce chemin que tu as déjà parcouru et je t’y reconnais, je crois.
Longtemps après, dans ce présent indécidable indiscernable qui déracine les concepts pesants.
Il y a ce bleu, qui va revenir, cette ville, ces amis que tu vas retrouver. On avance dans des cités brillantes, trop parfois, des villes qui abreuvent plus que la soif. Des villes qui assomment à force d’images, de marchandises.
Mais cette route bleu-nuit que tu recommençais chaque soir ne vendait rien. Elle conduisait des pèlerins inconnus dans ses ondulations.
Ils avancent et reviennent et cette méditation silencieuse invente un déjà vu, reconnait ce déjà vu toujours ressenti quand la perception s’est approfondie, quand on a perdu son chemin un moment, puis retrouvé le signe d’un oiseau. Retrouvé le regard posé sur un feuillage, un ciel, un itinéraire." carol shapiro
http://fragmentsdincertitude.blogspot.fr/2014/04/la-route-bleu-nuit-vers-souad-mani.html

Images: Souad Mani
Assistance Technique: Ahmed Sghaier
Technique: Photos morphing
Durée: 6mn
Année: 2014



 





La route-bleu nuit- vers souad mani
Pour souad mani
commencé le 18 avril 2014,
dans le cadre d'un travail/collaboration #tissage en chemin

Photos SOUAD MANI




Je la reconnais cette route, je t’y retrouve, posée, absente, mais infiniment là, dans ce bleu qui te ramènes à l’orée de ton vrai voyage. Là où tu reviens toujours, où que tu sois.
Là où se penchent les herbes, vers là où la brise respire.
Comme un espace reconnu, déjà oublié mais toujours reconnu.
Un signe d’enfance toujours présent. Un moment d’interlude que tu reconnais, comme les vitraux d’un temple, les colonnes, les arcades, les dunes, l’art des mosaïques des murs, les rivages. Les arbres. Temples vivants qui redisent leur force intouchable.
Nous sommes porteurs de ce monde légendaire, né avant nous-mêmes, apparu dans le langage de nos ancêtres qui parlaient déjà de notre venue, de nos premiers pas, de leurs prochains gestes à travers nous.

Depuis des milliards d’années la transmission s’est faite, de la première cellule à nous, qui cherchions la mer dans ses rythmes, qui entendons encore son pas dans le flot.
Sa respiration.
Déjà vu, devant un lieu, une forêt, un chemin, un geste, un regard, qui nous ramène à cet espace imaginaire qui se perpétue, toujours ; impermanents mais aussi enraciné à l’orée de nos souvenirs
Transformés, toujours bousculés par les flots de monde, par les rires malvenus, par les sourires indécidables, par les gestes surs. Et nous allons, vers cet espace.
Intime. Connu de nous seuls, où la nature s’apaise, où ce qui se dit est protégé, entouré, adouci par la clarté de l’air, par la douceur du bleu.
Sur cette route, Souad, tu as dû retrouver les esprits/pensées de tout un siècle, les murmures de tous les conciliabules, puis d’un coup, peut-être, ce silence frais qui répare.
Nous sommes emportés dans les gravitations de l’univers, venus d’on ne sait quel geste et commencement ? Et nous partageons nos méandres avec l’ami, le proche, l’étranger même, qui habite cette terre qui se déploie dans un scintillement indéfini. Si proche.
Nous ne trouvons jamais cette réalité qui serait fixe, indestructible, juste une impermanence vivante qui grandit, déploie ses ramures, enfouies et libérées, autres murmures et expériences que le chemin bleu-nuit révèle.

Au-delà du réel, toujours dans une réalité auto prophétisée, toujours parcourus par la poésie du moment, à l’affut d’une parole venue de je ne sais quel arbre, de quelle fontaine, nous parcourons le monde, lisons les auteurs qui nous précèdent qui cartographient les lignes de fuite et de sens…

Avançons.
Et regardez ce bleu, cette route qui invente ses futurs à mesure, mais à la fois redit l’instant. Recommence le paragraphe d’un livre aimé et reconnu.
Regardez ce bleu et ce chemin qui s’y engage ; s’y perd. Y renait. Délivre ses joies silencieuses comme le chant d’un santour.
Comme le son d’un Luth, Comme la voix d’un passant retrouvé.


Et il y a cette étincelle, toujours, ce mouvement capté qui nous signifie en nous faisant signe. Comme une réponse toujours attendue et toujours reconnue. Jamais nommée… Juste frôlée…
Et cette route de terre et de feu, de force et de lumière qui absorbe les orages et protège les brindilles, parfois.
Parfois aussi, se déchainent les ouragans de l’interrogation.

Laissons alors passer ces doutes trop déchirants, juste laisser se faufiler les questionnements qui auréolent le jour d’un miracle toujours se faisant. Le doute impalpable qui éclaire et ouvre des passages nouveaux. Géographies fractales et toujours renouvelées .

Souad, je te parle directement, parce que ces mots retournent vers, retrouvent ce chemin que tu as déjà parcouru et je t’y reconnais, je crois.
Longtemps après, dans ce présent indécidable indiscernable qui déracine les concepts pesants.
Il y a ce bleu, qui va revenir, cette ville, ces amis que tu vas retrouver. On avance dans des cités brillantes, trop parfois, des villes qui abreuvent plus que la soif. Des villes qui assomment à force d’images, de marchandises.

Mais cette route bleu-nuit que tu recommençais chaque soir ne vendait rien. Elle conduisait des pèlerins inconnus dans ses ondulations.


Ils avancent et reviennent et cette méditation silencieuse invente un déjà vu, reconnait ce déjà vu toujours ressenti quand la perception s’est approfondie, quand on a perdu son chemin un moment, puis retrouvé le signe d’un oiseau. Retrouvé le regard posé sur un feuillage, un ciel, un itinéraire.

L’illusion nous invente, parfois se perd elle-même quand la lucidité se laisse piétiner, mais à la fois, je parle de l’illusion quotidienne, à la mesure de notre chemin quotidien, elle donne matière vivante à la vie, avec ses désirs et ses peurs. Ces joies, ces amours inexplicables. Couleurs et ombrages d’un ressac d’herbes de minuit. Poésie. Au-delà.

L’illusion nous raconte ce que nous sommes, nous éclaire et rassure et souvent ne fait que doubler le voile de la réalité que la perception voyageuse renouvelle sans cesse. Sur une route bleu-nuit. Parfois.


( à suivre selon les traverses ?)



carol shapiro
LIRE la suite sur le blog de carol shaoiro
 










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